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Patrimoine de Bédarrides

 

Située au centre du triangle touristique exceptionnel formé par les villes d'Avignon, Carpentras et Orange, Bédarrides est une petite ville de Vaucluse, à l'accent chantant, chef-lieu de canton, bâtie au confluent de la Sorgue, de l'Ouvèze et de la Seille, qui préserve l'esprit village, hérité de plusieurs siècles d'histoire. La commune renferme de beaux paysages et un patrimoine historique qui mérite une visite. Le mistral y chasse régulièrement les nuages.  Venez faire une balade ensoleillée, au bord de l'eau, sur les collines qui sentent bon le thym et la garrigue, dans les vignes ou à travers champs. A Bédarrides, c'est possible. Limitrophe de Châteauneuf-du-Pape, Bédarrides est située sur la route des vins et produit du Châteauneuf et du Côte du Rhône.

 

Le Pont Roman

Un pont romain existait autrefois un peu en aval du pont actuel mais il fut emporté en 1620 par une terrible crue. Un pont en bois fut alors établi mais le 24 août 1622 une nouvelle crue de l'Ouvèze emporta une arche et rendit l'ouvrage inutilisable. On installa alors un bac à traille sur l'Ouvèze et un autre sur la Sorgue. Mais cela était insuffisant et on songea alors à reconstruire le pont de pierre. Les travaux commencèrent en 1640 et le pont fut terminé en 1647. En 1713, à la suite d'une mission, une croix en pierre de Pernes fut érigée sur le pont.

 

L'Église Saint Laurent

Plusieurs églises ont existé à Bédarrides. L'une d'elles, située un peu au-dessus du cimetière actuel, était consacrée à Saint-Étienne. Elle servait d'hôpital pour les pestiférés pendant l'épidémie de 1721. Elle fut vendue pendant la Révolution et démolie sous la Restauration. L'église paroissiale fut construite sur l'emplacement d'une ancienne église romane qui existait depuis longtemps et qui tombait en ruine. La première pierre fut posée le 31 août 1677. Les travaux durèrent longtemps et ne furent achevés qu'en 1684. La Bénédiction Solennelle eut lieu la veille de la fête de Noël, le 24 décembre 1684. C'est dans cette église que fut voté en 1791 le rattachement du Comtat Venaissin à la France.

L'église présente une nef unique de trois travées suivie d'un chœur à chevet plat. L'ensemble est voûté plein cintre. Des arcs doubleaux retombant sur des pilastres plates au droit des contreforts épaulant la nef, délimitent les travées. De grandes arcades plein cintre pratiquées au Nord et au sud dans chaque travée ouvrent sur les chapelles latérales. Le clocher bâti sur la voute est de face octogonale. La façade de l'église est en pierres de taille soigneusement appareillée. Elle est caractéristique des façades de la fin du XVIIème siècle, avec sa puissante corniche délimitant les niveaux, les deux volutes imposantes qui l'encadrent, et ses pilastres apportant leur relief au mur plat, terminé par un fronton triangulaire enchâssant un cartouche, d'où se détachent deux guirlandes de fleurs. Au-dessus de la porte se trouve la belle vierge attribuée à Bernus, sculpteur mazannais. A noter deux niches vides encadrant le portail Ouest, qui devaient par le passé être occupées par les statues de Saint Laurent et de Saint Étienne. Cette façade baroque se distingue de la sobriété générale de l'ensemble qui est bâti en pierres brutes de la carrière de Gigognan. Par le grandiose de ses dimensions et la lourdeur de sa décoration, la façade de l'église de Bédarrides vient marquer dans le fief des archevêques d'Avignon l'expression de la contre-réforme. Ce modèle inspiré de l'église du GESU, exécutée par les jésuites à Rome entre 1568 et 1577, se doit de souligner une impression de grandeur, de richesse. On peut voir dans ce bel édifice du XVIIème siècle de très beaux fonds baptismaux, une chaire sculptée en 1669 par Rodolphe Ribion, et des tableaux de maîtres provençaux dont trois sont classés.

 

Le Château d'Eau

Un cimetière occupait autrefois cet emplacement. Il fut désaffecté à la suite de la loi obligeant les localités à bâtir leurs cimetières en dehors de l'enceinte.

Au début du XIXe siècle, l'approvisionnement en eau provient de deux points différents et totalement opposés sur Bédarrides. La source la plus importante se trouvait au sud de la ferme de la Tapy, en bordure du chemin vicinal Bédarrides - Sarrians. La seconde, moins importante, appelée source de la Beaumette, située en contrebas de la collines de la Roquette, était exploitée depuis fort longtemps. La construction de la ligne de chemin de fer Lyon-Méditerranée perturba son captage par la détérioration de l'aqueduc qui alimentait le village. Dès 1856 M. Bres, le Maire de Bédarrides, élève à ce sujet une vive protestation qui ne fut suivie d'effets. En 1858, le village qui compte 1 847 habitants rencontre un vrai problème d'eau lorsque le propriétaire de la ferme de la Tapy revendique la propriété des sources. C'est en mai 1858 qu'un homme d'art fait connaître l'existence d'une puissante source quartier de la Souvine. La décision de capter ces eaux et de construire une fontaine publique est prise. Le 1er ouût 1864, le procès-verbal de réception est signé par l'architecte du département et l'entrepreneur pour la construction du château d'eau, en pierre de Courthézon les assises, en pierre de Saint-Restitut pour la bâtisse, en pierre de Caromb pour les vasques. Dans le même temps, cinq fontaines furent construites au Bouquimard, au cours de l'Ouvèze, à la Vierge, au quartier du Moulin.

 

Les portes de la cité, vestiges du passé

Bédarrides était autrefois entourée de remparts bordés d'un large fossé où étaient dérivées les eaux de la Seille. L'enceinte était presque complète au moment de la Révolution. Le fossé était franchi par plusieurs pont-levis et fut définitivement comblé en 1813. De hautes portes défendaient l'enceinte : la porte de l'Eglise, la porte Sainte-Croix aujourd'hui porte du Quatre Septembre et le Poustarlon.

La porte du 4 septembre 1870 : La porte du Quatre Septembre est surmontée d'une flamme tricolore ajoutée il y a peu de temps. Au cours de la Révolution, un révolutionnaire voulant démolir cette porte avec un pic, grimpa jusqu'à son sommet, mais perdant l'équilibre il tomba. Blessé mortellement il déclara "mourir heureux" puisqu'il mourrait pour la liberté. Le Poustarlon était surmonté autrefois d'une grosse tour de pierre qui fut démoli en 1772.
La porte du Poustarlon : La façade est décorée d'un écusson qui portait les armes des archevêques d'Avignon. Ces armes furent grattées pendant la Révolution. Un patriote grava au-dessus l'inscription : "PORTE DE LA LIBERTÉ".